Une petite présentation ?
Solène est brune, discrète et passionnée d’audiovisuel.
Héloïse est blonde, bruyante et s’endort devant les écrans.
Mais lorsque Solène rencontre Héloïse en classe préparatoire, le duo prend forme au fils des heures passées côte à côte. Après la prépa, Héloïse s’engage dans des études de philosophie et de droit de l’environnement tandis que Solène se dirige vers la communication et le marketing. Quatre années après leur rencontre, elles décident de prendre une année de césure pour créer un projet de toutes pièces : News&Land.
Pour tous ceux qui ne connaissent pas encore votre projet, comment est ce que tu résumerais votre aventure ?
News and Land c’est une aventure un peu folle mais simple : un voyage 100% électrique pour aller à la découverte des initiatives de développement durable, en Nouvelle Zélande.
Comment est ce que cela vous est venu à l’idée ?
Solène et moi nous sommes rencontrées en première année de prépa. Après, on a bifurqué chacune de notre côté : moi dans le droit de l’environnement et Solène dans le cinéma et la photographie. J’étais partie du constat comme quoi beaucoup de gens, même sensibilisés, ont beaucoup d’idées préconçues sur les questions environnementales. J’ai essayé d’y remédier en mettant mes cours en format vidéo de 2 minutes et en essayant de rallier d’autres élèves de mon cursus au projet. Un soir, Solène m’a proposé qu’on fasse quelque chose ensemble. Mais pour que les gens s’intéressent à nos vidéos, il nous fallait une histoire. C’est de là qu’est parti l’idée du voyage en électrique. On a pensé à l’Europe du Nord, mais on ne voulait pas renforcer l’image typique de la Scandinavie très écolo et toujours en avance. Solène a proposé Nouvelle Zélande, où un voyage en électrique prenait tout son sens : je n’aurais pas fait un voyage en électrique en France mais là-bas c’est vraiment le terrain rêvé, notamment parce que plus de 80% du mix énergétique est issu de sources renouvelables.
Quel est l’impact principal que vous espérez avoir avec votre voyage ?
Il y en a plusieurs. Tout d’abord, on souhaite soutenir un mouvement de citoyens néo-zélandais qui promeut les véhicules électriques car la situation de leur pays est vraiment idéale. La densité de population est faible : seulement 4 millions de personnes dans l’ensemble du pays ! Leur mix énergétique est très propre avec plus de 80% provenant des énergies renouvelables. Et pour couronner le tout, le réseau électrique est assez solide pour supporter 3 millions de voitures.
Ensuite, le but du voyage est aussi d’aller à la rencontre de gens qui agissent dans différents secteurs du développement durable et leur donner plus de visibilité. En mettant en avant toutes ces initiatives, on espère participer à la création d’un réseau qui les relie et leur permet de s’entraider. On cherche aussi à éventuellement inspirer des futurs entrepreneurs à l’étranger avec toutes ces idées.
Et une fois rentrées, comment est ce que vous voulez valoriser la matière brute que vous aurez accumulée ?
On a un partenariat sur place avec une agence de statistique pour pouvoir leur fournir des indications sur les endroits en manque d’infrastructures et sur les capacités réelles de notre véhicule en fonction des conditions météos et autres critères. Etant donné que nous allons notamment être accueillies par des particuliers qui utilisent des voitures électriques, l’idée est de les inciter à participer également à cette base de données.
A notre retour, toutes les images et témoignages que l’on aura rassemblés nous permettront de créer un documentaire. Des projections de notre reportage à la Sorbonne et dans nos villes respectives sont prévues. Avec le versant plus « blog de voyage » on espère toucher un public jeune et pas forcément sensibilisé aux questions environnementales.
La transmission, c’est un élément central de notre projet. C’est pour ça qu’on a aussi mis en place un partenariat avec des collèges en France et en Nouvelle Zélande. Les enfants français ont écrit des lettres pour les néo-zélandais et partagent des contenus sur le sujet : « un geste du quotidien pour réduire son impact sur l’environnement » .
Pour toi, qu’est ce que c’est que la mobilité propre ?
Déjà, c’est des transports comme le vélo ou les transports en communs et le covoiturage. Je ne sais pas exactement à quoi la mobilité propre ressemblera, mais je trouve que le discours actuel présente trop l’électrique comme solution miracle.
Certes, on part en van électrique en Nouvelle Zélande, mais uniquement parce que dans cette situation précise c’est une solution vraiment bénéfique. En France, avec notre mix énergétique, d’autres solutions pourraient être beaucoup plus logiques. Pour le paysan du Larzac, il y a d’autres alternatives plus adaptées comme le bio fuel par exemple !
Sinon, est ce que tu pourrais partager un peu plus sur le processus que cela a été de construire un projet pareil ?
Au tout début, on est parties d’un projet assez vague. On s’est ensuite inspirées d’autres voyages comme Trêve, Cycle to recycle ou EcoSailing. Après, on a commencé à tâter le terrain en rédigeant une brochure que l’on a distribué au salon de l’auto pour voir les réactions et le degré d’intérêt des concessionnaires automobiles. On a eu des très bons retours, suite à quoi on s’est lancées dans la rédaction du dossier de sponsoring pendant environ 6 mois puis au démarchage. On a décroché notre premier sponsor au bout d’un an. Une étape importante a été de convaincre les acteurs en Nouvelle Zélande pour vraiment évaluer la solidité de notre projet. On a même été publiées dans les médias là bas !
Et enfin, le plus crucial : trouver la voiture. On a fini par décrocher notre véhicule vraiment in extremis, notamment parce que le van aménagé convertible n’existe pas encore ! Par chance, une entreprise de location de campervan, JUCY, était en train de travailler sur un prototype et nous a proposé de tester le véhicule.
Pour suivre leur aventure :
Facebook : News & Land
Instagram : newsandland_in_newzealand
Site internet (en construction) : newsandland.com